Gaz naturel - Energie de transition ?

Tuesday, June 1, 2010 12:15-14:15, Hôtel du Mont-Blanc
Speaker(s): Philippe Petitpierre

Préambule



Les effets économiques et stratégiques induits pas les deux crises pétrolières des années 70 ont conduit les autorités fédérales de l’époque à encourager la recherche d’hydrocarbures dans le sous-sol helvétique ce qui fut fait dans les années 90. Ces campagnes, conduites pour la plupart d’entre elles par SWISSPETROL HOLDING, permirent d’une part d’accumuler des informa-tions sur la nature du sous-sol de notre pays, et, d’autre part, elles avaient ouvert la porte à plusieurs procédures administratives tendant à protéger, par des concessions ad hoc, les travaux entrepris alors. La société PETROSVIBRI, créée en octobre 1980, fut reprise en 1995 par les sociétés vaudoises GAZNAT (2/3) ET Cie du GAZ – puis HOLDIGAZ (1/3), afin de conserver et développer les connaissances acquises sur le sous-sol du Chablais vaudois et valaisan.
La possibilité de trouver des hydrocarbures dans cette région fut alors analysée par PETROSVIRBI qui prit la décision en 2007 de mettre en œuvre la recherche profonde sous forme de forage exploratoire. Cette opération comporte d’importants risques de ne pas trouver d’hydrocarbures (20% de chances), néanmoins, compote tenu des enjeux énergéti-ques de notre pays, les Conseil d’administration de GAZNAT et de HOLDIGAZ SA ont ad-mis que des travaux de cette importance, même en regard du risque d’échec élevé, rele-vaient de la « conscience citoyenne et entrepreneuriale » et que l’investissement de 22.5 millions budgété devait être pris en charge par ces deux sociétés, ce qui fut fait en 2008.
Le 17 décembre 2009 à 11h05, les premiers tours de trépans furent donnés sur le site de Noville.

La mission donnée aux géologues a été la suivante : forer depuis la rive pour rejoindre la zone d’investigation géologique à une distance de 4 à 5 kilomètres, à une profondeur de 3 à 3 km sous le niveau du Lac. Le choix de Noville fut arrêté en raison de sa proximité du ré-seau de transport du gaz à haute pression de GAZNAT et de sa proximité de la culmination de l’anticlinal.

La tour de forage fut amenée d’Allemagne et montée en moins de dix jours. Le forage a été programmé sur une période de 6 mois pour autant qu’aucun problème majeur ne soit rencontré dans cette phase. Une période identique sera nécessaire pour conduire les investigations destinées à relever la présence ou non d’hydrocarbures et, si oui, sur les modalités de leur disponibilité.

Des mesures de protection de l’environnement ont été prises pour éviter que les travaux ne portent atteinte au site. Un responsable environnemental s’assure sur place que toutes les conditions cadre sont bien respectées. Des capteurs sismiques ont été placés autour du périmètre des travaux afin d’identifier en cas d’occurrence sismique la corrélation des travaux et ladite occurrence.

En fonction des conditions dans lesquelles la fin du forage va se dérouler, les résultats devraient pouvoir être connus d’ici la fin 2010.
Dans tous les cas, le terrain de Noville sera « déconstruit » et restitué à son utilisation antérieure, la culture maraîchère.

En cas de découverte d’hydrocarbures, ceux-ci seront amenés sur la zone industrielle des Fourches, proche du site actuel, pour y être traités si besoin est, avant d’être valorisés, qu’il s’agisse d’hydrocarbure liquide (pétrole) ou gazeux (gaz naturel).