La maison de la rivière, une opportunité pour Morges et sa région

Tuesday, August 28, 2012 12:00-14:00, Hôtel du Mont-Blanc
Speaker(s): Jean-François Rubin
Le Dr Rubin, chercheur et spécialiste se passionne pour les poissons et particulièrement pour les ombles chevaliers. Il est aussi l’auteur de l’ouvrage « Auguste, Jacques, Bertrand Piccard à la conquête du ciel et des abysses » (Gallimard loisirs).
Il nous entretien aujourd’hui de la fondation dont il assume la présidence « La Maison de la Rivière »
Cette fondation inscrite le 8 janvier 2008 à Tolochenaz a pour but de permettre l’étude, la recherche, la protection, la conservation et la valorisation des écosystèmes aquatiques et des espèces indigènes qui les sont inféodées, en respectant les principes du développement durable.
Les trois objectifs essentiels de cet organisme sont la recherche fondamentale, la recherche appliquée et l’éducation à l’environnement.
La recherche fondamentale a pour but une meilleure compréhension de la biologie, de la faune et de la flore, ainsi que des interactions de ces organismes dans les écosystèmes aquatiques.
La recherche appliquée a pour but une mise en pratique de ces connaissances dans les processus de conservation et de gestion des écosystèmes, notamment avec la restauration des milieux et le suivi des espèces.
L’éducation à l’environnement a pour but une transmission de ces connaissances, tant dans le cadre du grand public, de l’école obligatoire qu’auprès des étudiants des Hautes écoles, ou dans le cadre de la formation continue à l’attention des spécialistes.
La Maison de la Rivière est donc un projet pluridisciplinaire alliant développement durable, recherche scientifique, sensibilisation et accueil du public. Située au coeur de la nature, à la portée de tous et ciblant les scientifiques comme le grand public.
Il est le résultat d’une synergie exceptionnelle, entre Hautes écoles, Confédération, cantons, communes et particuliers.

Association des Amis de la Fondation La Maison de la Rivière.

Cette association a pour but de favoriser le développement de la Maison de la Rivière. Pour atteindre son but, l’association organise des actions de soutien et des récoltes de fonds en faveur de la Maison de la Rivière et de tout autre organisme poursuivant le même but.
Chacun, en devenant membre, obtient des renseignements réguliers sur les activités, un résumé des résultats des recherches, le droit de participer à l’AG et l’entrée libre à la Maison de la Rivière.

Conclusion

Voici un projet situé à 1.7 km de l’hôtel du Mont-Blanc qui a un intérêt scientifique important. Il soutient des valeurs fortes telles que la renaturation et le développement durable. Ce fut, pour les membres présents, l’occasion de découvrir ou de redécouvrir une action concrète du dynamisme et de la créativité émanant des habitants de notre coin de pays.
Notre conférencier reçut les applaudissements mérités d’un public attentif.
La Maison de la Rivière est une station de recherche de terrain sur les milieux aquatiques, complémentaire aux laboratoires des Hautes écoles, offrant une infrastructure performante aux chercheurs ainsi que des logements.
Elle est le lieu idéal pour les activités de sensibilisation et d’éducation à l’environnement. Sentiers didactiques, salles de cours et collections naturalistes permettent de proposer excursions, animations pédagogiques et formations continues.
En matière de gestion des milieux aquatiques, l’accent est mis sur la renaturation visant la création de conditions favorables à la reproduction naturelle des espèces. Les mesures de renaturation proposées sont, par exemple, la construction de passes à poissons, l’aménagement d’étangs, des berges ou de frayères artificielles, l’amélioration de la qualité de l’eau ou encore le maintien de débits suffisants. La Maison de la Rivière mène également des actions écologiques ponctuelles comme l’amélioration des habitats naturels par des journées de nettoyages de cours d’eau.
En 1996, le Boiron présentait 5 obstacles à la migration de la truite et 7 rejets polluants qui en menaçaient la reproduction. Seuls les repeuplements artificiels en assuraient le maintien. Remplacés en 1999 par des mesures de renaturation, il n’y a jamais eu autant de truites dans la rivière.
En ce qui concerne les aspects financiers, le projet s’élève à 11 mios dont 2.7 mios restent à financer. Comme le projet comprend plusieurs étapes, sa réalisation est lancée et la recherche de fonds est faite en parallèle.