C’est dans son magnifique uniforme de cérémonie, caractérisé par son bleu Pantone 288C, que Olivier s’est présenté à son public ébahi.
~Olivier est né en 1966, à Lausanne et a rejoint Morges à l’âge de 7 ans. Marié avec Jacqueline, il a trois enfants de 13, 19 et 22 ans. Alors qu’il avait 5 ans, il voyait régulièrement des policiers à motocyclettes et un jour, il a dit sa maman, « c’est ce que je veux faire ». Il embrasse ainsi cette profession dès l’âge de 16 ans, à la Police de Morges. Au terme de son apprentissage, il bifurque à la Gendarmerie et refait l’école, une année, l’Etat de Vaud ne reconnaissant pas à l’époque la formation des agents de police.
Depuis, il a exercé son activité et dirigé plusieurs entités opérationnelles du canton, avant de rejoindre les équipes de projet de Police 2000 puis ceux de la réforme policière en qualité de Conseiller technique de la Cheffe du département de la Sécurité et de l’environnement. Il a suivi toute la filière de formation des officiers de police à l'Institut suisse de police de Neuchâtel (ISP), à l'Institut de haute étude de l’administration publique (IDHEAP), puis complété ses connaissances lors de stages au sein de la gendarmerie et de la police nationale françaises, tant dans le domaine de l'ordre public que de la police judiciaire.
Désigné Commandant avec le grade de Lieutenant-colonel par le Conseil d'Etat en 2010, il dirige le Corps de la Gendarmerie, composé de 700 collaborateurs. Sa charge de travail lui laisse peu de temps pour des activités non professionnelles, alors qu’auparavant il s’était fortement engagé dans plusieurs comités, sociétés de gym, union des sociétés locales ou dans l’organisation de manifestations culturelles. Ses hobbies sont la marche en montagne avec son épouse et son chien ainsi que le vélo.
Olivier présente l’organisation du Corps de la Gendarmerie, entre tradition, service et sécurité. Le 4 juin 1803, le gouvernement crée, par une loi, le premier Corps de 100 gendarmes à pied, constitué principalement de Vaudois ayant combattu dans les armées napoléoniennes. Cette démarche est importante dès lors, qu’elle entérine l’indépendance, garantit la démocratie et tire un trait sur une justice féodale encore utilisée par les Baillis bernois.
Aujourd’hui, la Gendarmerie, ancrée sur l’ensemble du territoire, exerce la police de la circulation, de la navigation, la police judiciaire, assure l’ordre et la sécurité publics, recherche les infractions, identifie et défère les présumés auteurs aux autorités judiciaires.
Olivier, qui vient de restructurer le corps afin d’être en adéquation avec un environnement qui évolue rapidement, relève les enjeux suivants pour l’avenir : garantir toujours un niveau de sécurité élevé et adapté, la qualité des prestations au profit de la population, être en adéquation avec l’évolution de la criminalité, résoudre des problèmes constatés et porter des efforts là où il le faut et quand il le faut.
Au terme de sa présentation, nous rejoignons un de ses collaborateurs, l’adjudant Michel Riesen qui nous fait visiter le Musée de la Gendarmerie vaudoise, créé le 1er juin 2006, situé dans une aile du Château de Morges. Auparavant, la visite a débuté devant la stèle rendant hommage aux gendarmes morts en service. Tout au long de la visite, nous découvrons l’histoire de ce corps, par des explications, au travers des images et pièces d’équipements et de collection, de 1803 à ce jour.
Le 4 juin 2002, s’est créée l’Association pour l’Histoire de la Gendarmerie vaudoise (AHGV), présidée par Olivier. A ce jour, l’AHGV compte quelque 400 membres, de tous horizons professionnels. Au moyen d’une modeste cotisation annuelle de CHF 20.- l’AHGV a pour but de perpétuer l’Histoire du Corps d’élite qu’est la Gendarmerie vaudoise.
Enfin, l’apéro offert par Olivier a permis à chacun de vivre l’expérience unique et exceptionnelle de se faire servir un verre de vin par un gendarme !
