Financement privé par la microfinance

þriðjudagur, 9. mars 2010 12:00-14:00, Hôtel du Mont-Blanc
Fyrirlesari(ar): Jean-Pierre Klumpp
Monsieur Jean-Pierre Klumpp est une connaissance de notre président qui le présente comme un expert de la banque (beau parcours professionnel) et s’occupe actuellement de Blue Orchard Finances SA, institution spécialisée dans le micro-crédit.
La micro-finance ou le micro-entrepreneuriat s’inscrit dans la logique du développement durable mais représente également une classe d’actifs intéressante.

Il procède un peu du principe Raiffeisen qui dès le XIXe siècle regroupait les filets d’eau pour en faire des rivières dans le cadre de micro-banques villageoises et accorde des crédits à des individus ou à un collectif, pour une durée de 6 à 8 mois, avec nécessité de le faire fructifier et de le rembourser. Cette rentabilité permet progressivement l’accès à des réseaux bancaires plus importants. Il y a actuellement plus de 10'000 institutions de micro-financement dans le monde dont 400 correspondent aux exigences bancaires traditionnelles.

Le public cible est celui de 70% de la population mondiale qui, hors du cir-cuit économique classique, survit dans la précarité de combines et de petits boulots occasionnels. Le prêt moyen est de l’ordre de 500 USD par an et l’orateur confirme la supériorité des femmes dans la gestion et la capacité de remboursement. Il estime à 150 millions le nombre de bénéficiaire d’un système qui met à disposition environ 30 milliards de dollars (ce qui est un chiffre ridicule au regard des sommes manipulées dans le business mondial).

Dans ce modèle, Blue Orchard Finances SA gère un milliard de dollars. Il garantit aux investisseurs un rendement d’un pourcent supérieur au taux li-bor et prête à 5%. L’instituion, jeune et dynamique a décuplé son volume d’affaires depuis 2001. La crise qui a diminué sa croissance de 15% a ce-pendant permis de mieux gérer les conséquences d’une trop forte croissance. Parce que le paradoxe, c’est que l’offre est plus vaste que la de-mande, avec le danger de sur-irriguer les marchés et de ne plus contrôler la croissance locale.

Car il s’agit d’abord de « bien faire pousser l’herbe pour assurer progressivement d’éventuelles floraisons, voire l’apparition d’arbres » conclut notre conférencier avec une remarquable sagesse économique.