A la question:
la presse écrite existera-t-elle encore dans 10 ans ?
la réponse de M. Schaller est OUI !
François Schaller est actuellement rédacteur en chef de l'AGEFI. Il a pris la responsabilité de ce poste depuis mars 2009. L'AGEFI est un journal indépendant, racheté récemment par un banquier mécène,
M. Dumesnil, autoproclamé sauveur de la presse écrite.
La presse écrite, par opposition à la presse audiovisuelle, se définit par l'impression sur un support papier. Il est vrai qu'aujourd'hui il peut y avoir quelques réticences écologiques à utiliser ce type de matière qui nous oblige à couper des arbres pour la fabriquer...Il faudrait peser dans la balance verte, les pollutions électromagnétiques de tous les supports numériques portables pour finalement se poser la question : qui pollue le plus ?
La génération internet s'oriente de plus en plus vers la connexion 100%, c'est à dire accès continu toute la journée à l'information instantanée, globalisée, lointaine et proche à la fois.
Déjà avec l'arrivée de la télévision, on prédisait la fin du journal papier, mais un repositionnement s'est effectué avec redimensionnement.
On oublie que l'info internet n'est pas gratuite, il y a l'abonnement mensuel de 40 à 60 frs ! Les fournisseurs d'accès ont en fait détourné les abonnements de la presse écrite.
En vérité, n'oublions pas que la presse écrite gratuite ne l'est pas, elle subsiste grâce aux sponsors et annonceurs et en temps de crise comme actuellement, les annonceurs se font plus rares...
On peut aussi tirer des parallèles avec l'avènement de la télévision par rapport au cinéma. Le cinéma n'a pas disparu, il a su cohabiter, se réorganiser, se redimensionner, on a vu l'apparition des multiplexes, etc...
Pour ceux qui ont vécu l'apparition des premières photocopieuses, rappelez-vous que certains envisageaient la déclin des livres, facilement dupliqués par cette machine...Cependant, jamais autant de livres n'ont été publiés aujourd'hui. ( 1 livre chaque 30 seconde sur 24 heures)
A l'horizon 2020, quelles perspectives pour la presse écrite? Des journaux locaux plus finement placés dans des segments de marché, journaux de niche sans la gratuité et moins dépendants de la pub, certains journaux pourraient lancer des fonds de placement, dans la création de version light ou junior pour renouveler ses lecteurs et intéresser de nouveaux abonnés.
Aujourd'hui l'AGEFI a comme priorité le commentaire et l'analyse économique et financière, avec en plus une info hyperlocale.
Restons confiants dans l'avenir de la presse écrite, inventifs et persuadés que les supports électroniques ne font et ne feront jamais l'unanimité chez les lecteurs papivores.