Aux 48 personnes attablées pour ce lunch, le présidentissime présente son ami Alain Conte, directeur UBS de la région Romandie (VD-VS-FR-NE). Celui qui a débuté comme apprenti à la SBS de Morges dès 1980, pour se barder de diplômes MBA par la suite, est resté fidèle à son entreprise comme il reste fidèle en amitié, ajoutant à ses qualités la franchise et la transparence.
Après avoir évoqué la nouvelle équipe dirigeante de l’UBS et les objectifs de la banque (maintien de ses positions de premier banquier mondial pour la clien-tèle fortunée, maintien de sa position de banque d’affaire, de sa place de leader en Suisse, assurance s’un financement solide dans le respect des normes lé-gales de tous les pays), l’orateur expose plus particulièrement les détails de l’entité UBS-Suisse créée à la faveur de la récente crise. Le pays est divisé en 10 régions dont trois concernent l’ouest helvé-tique : Genève, Valais et Romandie. Le fort développement du bassin lémanique justifie une présence accrue avec l’objectif de retrouver la confiance du client suisse : en effet, si la banque jouit d’une excellente réputation en Asie du sud-est ou dans les Amériques, la confiance locale est estimée à moins de 50%.
Suit une impressionnante collection de chiffres dont le bulletinier vous épargne l’énumération.
Alain Conte pense que la reconquête du public se fait sur le terrain et qu’il faut veiller à ce que la multiplica-tion des garde-fous n’empêche pas l’accès au capital des PME par exemple. En guise de cadeau au club, le conférencier offre un article de presse français ré-cent intitulé «comment l’UBS a changé le plomb en or», relatant que le sauvetage de la banque par la Confédération a généré un bénéfice de 4,6 mia. de francs. (cf. annexe au bulletin). Cet exposé brillant et rassurant laisse cependant entrevoir que la fatalité des marchés dictera ses règles.
