Notre président présente M. Laurent Frankhauser, directeur de la défense incendie et secours et M. François Iff, inspecteur cantonal de la même DDIS, tous deux sapeurs-pompiers plus qu’assureurs, bien que travaillant sous l’égide de l’ECA. Si l’ECA est d’abord une assurance elle est aussi un organe qui s’intéresse à la prévoyance des sinistres et aux moyens de s’en défendre.
Le paysage du secours incendie a bien changé depuis les années 1950. Des 388 communes qui géraient chacune leur corps de pompiers avec le matériel qu’elles pouvaient se payer, regroupant ainsi quelque 16'000 volontaires pour la broche annuelle, on passe par l’intercommunalité à la création d’une trentaine de SDIS rassemblant 70 casernes judicieusement placées, utilisées par 6'500 volontaires et 120 professionnels.
Avec les années, les moyens et la formation se standardisent sur tout le territoire, comme le système d’alarme qu’on a centralisée au niveau cantonal. Le but est d’atteindre les standards qui définissent le temps d’intervention à 18 minutes en milieu urbain et à 23 minutes en milieu extra-urbain.
Les défis de l’heure sont
- Le maintien du volontariat : le nombre d’interventions – de l’ordre de 7 à 8'000 par année, dont la moitié ne mobilise qu’un seul véhicule – justifie encore le recours aux volontaires. Ce sont généralement des artisans ou des employés de PME ;
- la réorganisation et le déplacement des centres d’intervention en fonction de la modification de l’habitat ;
- l’amélioration de la formation par la création d’un centre incendie spécialisé et par le développement de l’e-learning :
- la constitution d’un matériel spécifique pour répondre à l’accrois-sement des dégâts naturels ;
- la collaboration avec tous les services pour assurer un service d’urgence intégré.
