Christian Habegger «Une parenthèse dans la vie d’un dirigeant».
Notre ami nous présente ses réflexions à l’occasion d’un congé sabbatique octroyé par son employeur à chaque membre de direction.
Le principe est simple, il s’agit d’une congé obligatoire d’au moins 40 jours, dont 30 jours sont pris en charge par la banque.
Les buts de ce congé sont laissés au libre choix de son bénéficiaire, aucune limite de créativité n’est fixée.
Notre ami Christian s’est posé plusieurs questions :
• Retrouvera-t-il sa place ?
• Quelles seront les réactions des clients, des collaborateurs ?
• Quels seront les impacts organisationnels ?
• Qui suppléera à son absence ?
Ses objectifs ont été les suivants :
• Prendre du temps et en avoir
• Privilégier la famille
• Etre seul avec soi-même
• Aucun contact avec des clients et les collaborateurs
Il a donc voyagé, tout d’abord avec l’une de ses filles en Laponie et en Suède. Ensuit, avec toute sa famille en Afrique du Sud, en Namibie et au Maroc. Puis il a expérimenté la vie en solitaire, en gardant des vaches dans le Jura en expérimentant une vie sans téléphone portable. Il a aussi visité seul Lisbonne, Berlin et Paris. Enfin, il a travaillé comme aide dans une maison d’hôte chez un ami en faisant des tâches de cuisine.
Cette dernière expérience lui a appris qu’un client reste exigeant quel que soit la prestation qu’on peut lui offrir.
Christian termine avec ces conclusions :
• Il faut prendre le temps de prendre le temps
• Personne n’est indispensable
• Tout le monde travaille et subit le stress de sa fonction
• En Afrique il a connu la richesse des personnes et de la nature
• Enfin, aujourd’hui il fixe de nouvelles, de vraies priorités
Pour terminer, ce congé ne fut que du bonheur et non pas un cadeau empoisonné.