La première LMP1 hybride aux 24 Heures du Mans, par Benoît Morand
L’orateur du jour est un Gruérien qui a roulé sa bosse dans le monde de la course automobile, particulièrement aux USA. Il fut pilote de course pendant une vingtaine d’années et a obtenu de nombreuses distinctions.
Figure actuelle du management automobile, il a homologué la première voiture de course hybride en 2011.
Tout part en Gruyères de l’association avec un ami financier autour d’un projet novateur pour les 24 Heures du Mans. Pourquoi ne pas essayer de présenter un modèle hybride ?
A ce moment, le duo récupère un projet développé par la firme Honda qui stoppait sa participation à la course automobile.
En fait, il s’agit de récupérer « mécaniquement » la force de freinage du véhicule. Celle-ci est absorbée par une roue, d’un diamètre de 30 cm et d’un poids de 3 kg, placée non loin des roues motrices et qui, sous vide d’air, va tourner à 60'000 tours minute. Le mouvement ainsi créé redistribue son énergie au moteur. Une force de 0.5 Mj (méga joules, ou 150 kw) peut être ainsi libérée, soit deux fois l’exigence d’une voiture de F1 ; 80% de cette énergie se conserve 5 à 6
minutes.
Mais de l’idée à la réalisation et à la présentation sur circuit, il y a une montagne de contraintes techniques et réglementaires qu’une équipe résolue, accompagnée de pas moins de 9 ingénieurs, a franchi pour placer cette nouveauté sur la grille de départ en 2011. Un incident stoppera le véhicule à la 15e heure, mais la primeur s’est imposée.
Depuis lors, Audi arrive sur le marché avec le même principe, alors que Toyota développe un système différent avec des batteries exceptionnelles qui restituent 300 KW ! Les développements industriels sont donc nombreux pour l’avenir énergétique.
Le président félicite le conférencier et se réjouit que des sociétés novatrices développent ce genre de projet chez nous.