Visite de Vetropack, Saint-Prex
Notre membre Rudolf Kübler, ancien directeur de la verrerie jusqu'en 1991 introduit l’entreprise aux visiteurs rassemblés à la cafétéria. Plusieurs de ses prédécesseurs furent rotariens, Maurice Cornaz, Alfred Cornaz, Jean Clavel.
La verrerie a été fondée en 1911 sur site de 83'000 m2. Elle se compose d’un four qui alimente 4 lignes de production et 180 employés s’y activent, dont 90 en brigades, travaillant non stop en 3x8, car le four ne s'arrête en principe ja-mais.
Le chiffre d'affaire 2010 est de CHF 104 millions pour Vetropack Suisse.
L’usine fabrique 1'000'000 de bouteilles par jour. Le four a une durée de vie de 14 ans environ et chauffe à 1’580 degrés. Grâce à l'utilisation de la cha-leur des fumées pour préchauffer l'air de combustion à 1’200 degrés, on peut économiser de l'énergie.
Le four contient 480 m3 de verre en fusion soit 440 tonnes environ. Le four actuel a démarré en 2006 ; il faut 1 semaine au départ pour le faire monter en température. S’il tombe en panne il faut impérativement le vider.
Le verre se compose de 57% de sable quartzique ou silice, 17% de soude, 19% de calcaire et de dolomite, 5% de feldspath auxquels on ajoute des substances colorantes naturelles fer, aluminium, cobalt. L'utilisation massive de verre recyclé (groisil) permet d'économiser les matières premières natu-relles et l'énergie. 10% de verre recyclé correspond à 3% d'énergie en moins.
Le verre trié et pilé qu’on nomme groisil est de grande valeur, puisqu'il garantit le cycle éternel du verre. Un tri manuel est effectué pour éliminer les couleurs mal triées. Seul le verre blanc peut produire du nouveau verre blanc. Le groisil entre pour 80% dans la fabrication du verre vert à St Prex.
La soirée s'est poursuivie à Villars-sous-Yens dans une ambiance festive pour un excellent repas où chacun et chacune a pu vider son verre et sa bouteille, enrichi du savoir et des secrets de la métamorphose de cette ma-tière mystérieuse et naturelle.
Si l'homme vient de la poussière, la bouteille vient du sable, donc on est cousin ! (notes de J.-M. Givel)